Le rôle des Laboratoires Nationaux de Métrologie (LNM) est de développer les outils nécessaires à l’établissement de la traçabilité des mesures au Système International d’unités (SI) et à l’évaluation des incertitudes qui leur sont associées pour rendre possible in fine une comparaison des résultats analytiques dans le temps et l’espace. Certains de ces outils sont des étalons de haute pureté, utilisés pour l’étalonnage des instruments de mesure.

Objectif

Développer une procédure générale pour déterminer la pureté des composés organiques étalons.

Résumé et résultats

Comme toute substance chimique, ces étalons de haute pureté s’accompagnent immanquablement de la présence d’impuretés provenant soit du procédé de production (catalyseur, produit secondaire), soit de phénomènes de dégradation ou de contaminations diverses. Ces impuretés et leurs teneurs vont avoir un impact direct sur la quantification et donc sur la justesse des résultats de mesure qui en seront déduits. Il s’avère donc primordial que les LNM soient capables de déterminer la pureté des étalons qu’ils utilisent. C’est pourquoi le LNE s’est attaché à se munir d’une procédure générale pour déterminer la pureté de substances chimiques.

Deux approches peuvent être mises en œuvre : une approche indirecte, appelée « mass balance », consistant à déterminer la pureté d’un composé en quantifiant les différentes impuretés présentes, et une approche directe, basée sur une analyse par comparaison à un étalon de pureté certifiée (calorimétrie différentielle, DSC, ou résonnance magnétique nucléaire, RMN).

Dans le premier cas, il est nécessaire d‘être capable de détecter et de quantifier l’ensemble des impuretés qui accompagnent le composé d’intérêt : l’eau, d’autres molécules organiques (COV, molécules issues de la synthèse par exemple…) et enfin des substances inorganiques (métaux, …). La pureté du composé est alors obtenue par la soustraction de la fraction massique de l’ensemble de ces impuretés à la fraction massique du composé considéré idéalement comme absolument pur. Pour mesurer ces impuretés, le LNE a travaillé sur la mise au point d’une large gamme de protocoles, adaptés aux types de matrice considérés (liquide ou solide), ainsi qu’aux différents outils analytiques qu’il est nécessaire de mettre en œuvre de façon complémentaire. Les impuretés étudiées sont :

  • la teneur en eau ;
  • les impuretés organiques non volatiles ;
  • les COV ;
  • les impuretés inorganiques.

Pour assurer la traçabilité de ses mesures, le LNE a développé une procédure générale pour déterminer la pureté des étalons commerciaux qu’il utilise et pour lesquels la traçabilité au SI n’est pas établie lorsque ceux-ci ne sont pas des matériaux de référence certifié par d’autres LNM.

Les différentes approches peuvent être résumées comme selon la figure 1 :

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Représentation schématique des différentes approches et outils analytiques pouvant être mis en œuvre pour déterminer la pureté d’un composé
Représentation schématique des différentes approches et outils analytiques pouvant être mis en œuvre pour déterminer la pureté d’un composé

Pour déterminer la pureté de ces étalons, l’approche suivie au LNE est l’approche indirecte dite « mass balance » pour laquelle :

  • les impuretés organiques sont déterminées par chromatographie et notamment par GC-FID, GC-MS, ou l’HPLC-UV/Vis, UPLC-MS/MS par méthode d’étalonnage externe,
  • l’eau est déterminée par titration de Karl Fischer,
  • les solvants résiduels ou COV sont déterminés par HS-GC-FID ou GC-FID par injection directe,
  • et les impuretés inorganiques sont déterminées par ICP-MS.

Dans le cas du Karl-Fischer et des composés liquides par exemple, deux facteurs contribuent à l’incertitude de mesure : la détermination de la quantité d’eau elle-même (mVmes), ainsi que celle de la masse d’échantillon prélevée (mH2O). Leur contribution à l’incertitude de mesure totale uC va dépendre directement de la teneur en eau présente dans le matériau analysé, comme illustré par les graphes ci-dessous.

 

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Teneur en eau présente dans le matériau analysé
Teneur en eau présente dans le matériau analysé

Il a par ailleurs été constaté que l’incertitude des mesures diminue lorsque la prise d’essai augmente, et ce quelle que soit la teneur en eau dans le matériau de référence considéré. Il est ainsi possible de définir une zone de travail pour laquelle l’incertitude des mesures peut être minimisée.

 

Bien que la mise en œuvre de tous ces outils (GC-FID, GCMS, l’HPLC-UV/Vis, UPLC-MS/MS, Karl Fischer, HS-GC-FID, GC-FID, ICP-MS) soit très consommatrice de temps et souvent d’échantillons, cette approche est encore, à ce jour, celle recommandée par le CCQM.

En parallèle, le LNE dispose également d’un protocole pour déterminer la pureté de ses étalons par RMN-q, développé en collaboration avec l’université d’Orsay.

Afin de valider les méthodes développées, le LNE participe régulièrement aux essais d’inter-comparaison de détermination de pureté de composés organiques, proposés depuis 2007 par le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM). Le LNE, par exemple, a ainsi déterminé la pureté de « molécules modèles », comme l’aldrine, insecticide de faible polarité et poids moléculaire moyen, la valine, un acide aminé de forte polarité et de faible poids moléculaire ou encore l’hormone 17-β-estradiol (polarité et poids moléculaire faibles). En participant à ces campagnes, le laboratoire peut démontrer qu’il est capable de déterminer le plus précisément possible, et avec une faible incertitude associée, la pureté d’un composé cible donné, ce qui lui permet par la suite de faire reconnaître ses compétences à d’autres molécules présentant des propriétés voisines.

Impacts scientifiques et industriels

- Dépôt de CMC (meilleures possibilités d’étalonnages et de mesurages) auprès du BIPM

- Production de nouveaux Matériaux de Référence Certifiés (MRC)

Publication

"Final report on key comparison CCQM-K55.b (aldrin): An international comparison of mass fraction purity assignment of aldrin", S. Westwood et al., Metrologia, 49, 1A, 2012, 128–143, DOI: 10.1088/0026-1394/49/1A/08014.

Partenaire

I.C.M.M.O. (UMR 8182, Université Paris-Sud)

Résumé de la thèse

En raison du vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer (MA) est devenue un problème majeur en santé public. Le dosage des biomarqueurs présents dans le liquide céphalorachidien (Ab 1-42, tau et hepcidine) étant de bons indicateurs précoces de l’apparition et de l’évolution de la MA, il paraît essentiel de disposer de mesures fiables. Etablir la traçabilité métrologique des résultats aux unités du système international par le biais de méthodes de référence primaires ou de matériaux de référence certifiés d’ordre supérieur est un moyen privilégié pour évaluer et améliorer la fiabilité et la comparabilité des résultats dans le temps et entre les laboratoires. Des méthodes de dosages par LC-MS/MS pour ces trois biomarqueurs ont été développées et validées. Pour le dosage de l’hepcidine, la pureté de l’étalon peptidique a fait l’objet d’une caractérisation approfondie par spectrométrie de masse haute résolution qui permettra de standardiser les dosages de routine à l’échelle internationale.

Texte intégral

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https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01468265/document

Mots clés

Peptides ß amyloïdes, Proteines tau, Hepcidine, Protéomique clinique, Tracabilité métrologique, Spectrométrie de masse.

Résumé de la thèse

En biologie clinique, disposer de mesures fiables et comparables, indépendamment du temps et du laboratoire, est primordial afin de permettre une prise en charge et un suivi adaptés des patients. Le moyen privilégié est d’établir la traçabilité métrologique des résultats de mesure aux unités du système international (SI), notamment par le biais de méthodes de référence et de matériaux de référence certifiés d’ordre supérieur. Ces travaux de thèse se sont attachés à caractériser deux méthodes de référence primaires candidates. Une méthode d’énumération absolue des lipoprotéines par ES-DMA pour l’évaluation du risque cardiovasculaire a été développée et caractérisée. Les résultats obtenus ont mis en évidence certaines limitations instrumentales rendant l’établissement de la traçabilité au SI difficile. Malgré les avantages certains de cette méthode pour l’analyse avancée de lipoprotéines, la fidélité et la robustesse des mesures ne sont pas suffisantes pour la considérer comme méthode de référence primaire. Une méthode de quantification de l’hémoglobine glyquée HbA1c, un biomarqueur du diabète sucré, par LC-MS/MS associée à la dilution isotopique a été mise en place et validée. La traçabilité au SI des résultats de dosage a été établie, toutefois, les incertitudes de mesures demeurent élevées et la comparabilité avec la méthode de référence IFCC reste à évaluer sur un nombre plus significatif d’échantillons et de laboratoires. Pour conclure, ces travaux ont mis en évidence les défis associés à la mise en place de nouvelles chaînes de traçabilité ainsi que les problématiques liées au développement de méthodes de référence primaires pour le dosage de biomarqueurs complexes.

Texte intégral

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Résumé de la thèse

Ce travail repose sur la mise en œuvre de protocoles métrologiques permettant d’assurer la traçabilité au Système International des unités (SI) des analyses en biochimie clinique. L’objectif principal consiste à développer et à valider des méthodes de référence primaire pour l’analyse du fer (Fe) et de l’hémoglobine (Hb) dans des fluides biologiques. Dans une première partie, une méthode de référence par double dilution isotopique (ID) associée à l’ICPMS pour l’analyse du Fe total dans du sérum et permettant un raccordement du résultat au SI, a été mise au point. Dans une deuxième partie, trois approches de l’ID pour l’analyse de l’Hb totale dans de l’hémolysat ont été étudiées. Une première méthode consiste à minéraliser l’échantillon et à appliquer l’ID-ICPMS en déterminant la concentration en Hb à travers la teneur en Fe. Cette méthode développée et validée est prometteuse, cependant, elle reste limitée aux échantillons où aucune autre espèce ferrique ne doit être présente. Ainsi, la mise en place de l’analyse de spéciation élémentaire utilisant l’ID avec le couplage HPLC-ICPMS est nécessaire. Deux modes d’ID en spéciation élémentaire sont évalués : le mode non-spécifique et le mode spécifique. Les résultats sont encourageants, cependant, un travail supplémentaire, au niveau de la justesse, devra être effectué afin de pouvoir utiliser ces méthodes pour l’assignation de valeurs de références.

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https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01673370/document

Les mesures des particules d'aérosols sont essentielles pour l'application des réglementations européennes sur la qualité de l'air afin de protéger la santé humaine et pour la recherche sur les effets du changement climatique. Bien que des mesures telles que la concentration massique de particules en suspension dans l'air (PM) soient actuellement utilisées, le niveau d'incertitude est trop élevé et la traçabilité est insuffisante.

Objectifs

Développer les méthodes pour de différents instruments de mesures de particules aérosols jusqu’à 10µm, présents dans l’environnement

Assurer la traçabilité des étalonnages en concentrations massiques et concentrations de particules dans les gammes : 0,1 à 1000 µg/m³ et 0,1 to 107 particules/cm³

Fournir, à l’échelle européenne, de plus larges moyens d’étalonnage pour garantir la qualité de l’air

RESUME ET RESULTATS

Il existe actuellement un manque d'étalons traçables et de procédures d'étalonnage harmonisées pour mesurer les particules en suspension dans l'air. En outre, les méthodes de mesure des PM10 et des PM2,5 (concentration en masse de particules) dans le cadre de la directive européenne sur la qualité de l'air 2008/50/CE doivent être améliorées, afin d'assurer la comparabilité des données locales mesurées par des instruments reposant sur des principes de fonctionnement différents.

Par conséquent, des méthodes de référence pour mesurer les PM10 et PM2,5 et des méthodes d'étalonnage pour les instruments utilisés pour ces mesures sont nécessaires.

La chimie des aérosols (analyse de la composition élémentaire) fait également partie de la réglementation existante et il est nécessaire de comprendre leurs origines, leur comportement, leur devenir et leurs impacts dans l'environnement (c'est-à-dire les effets sur la santé et le climat). Des méthodes validées pour la détermination des principaux composants des PM sont nécessaires ainsi que des procédures fiables pour les instruments standard tels que les spectromètres de taille de particules à mobilité (MPSS) et les compteurs de particules de condensation (CPC). Les techniques modernes d'analyse par rayons X ont le potentiel de permettre l'analyse chimique quantitative des particules en suspension dans l'air directement à leurs sources d'émission. Par conséquent, les nouvelles techniques de rayons X traçables SI sont un desideratum de développement.

Les procédures développées dans le cadre du projet européen AEROMET décrivent un ensemble de tests qui pourraient être utilisés pour démontrer l'équivalence des instruments PM automatiques avec la méthode de référence, ou pour les étalonner de façon routinière. Les éléments essentiels de la procédure ont été démontrés expérimentalement. De plus, l'incertitude élargie dans la détermination de la concentration massique de PM de référence reste bien inférieure à 15 %.

Par ailleurs, des techniques mobiles de spectroscopie à réflexion totale de rayons X combinées à des techniques d'échantillonnage de particules à fractionnement de taille ont été utilisées avec succès pour quantifier les compositions de particules élémentaires sur le terrain pour une analyse en temps réel. Des analyses ICP-MS et TXRF basées sur la SR physiquement traçables ont été utilisées pour l'analyse complémentaire des échantillons de terrain à des fins de validation.

IMPACTS SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELS

  • Contribution dans des comités de normalisation européens et internationaux
  • Lancement d’activités de développement d’instrumentations pour plusieurs parties prenantes
  • Les résultats du projet fourniront des améliorations méthodologiques et des innovations pertinentes dans la surveillance des aérosols ambiants afin de surmonter les lacunes existantes dans l'analyse des PM

Partenaires

  • PTB (Leader)
  • BAM,
  • CMI,
  • DFM,
  • INRIM,
  • LNE,
  • NILU,
  • NPL,
  • CIEMAT,
  • DTI,
  • FORCE,
  • IJS,
  • IRSN,
  • LUND,
  • MTA-EK,
  • NTUA,
  • PMO,
  • TROPOS,
  • UNICAS,
  • BRUKER NANO
  • METAS,

Site web du projet

La mesure du carbone suie dans l’air ambiant est important à la fois pour son rôle dans le changement climatique et pour la quantification des produits de combustion associés aux effets sur la santé. Bien qu'il s'agisse conceptuellement d'une simple mesure des propriétés d'absorption de la lumière des particules en suspension dans l'air, le mesurande n'a actuellement pas de traçabilité au SI, ce qui engendre des conséquences sur la comparabilité et l'interprétation des données.

OBJECTIFS

Apporter la traçabilité au SI des mesures de carbone suie pour améliorer leur exactitude

Établir un ensemble de paramètres physiques bien définis, (coefficients d'absorption de la lumière des aérosols, coefficients d'absorption massique, etc) qui peuvent être utilisés pour quantifier les concentrations massiques de carbone suie avec traçabilité aux étalons primaires

Développer et caractériser des matériaux de référence standard de carbone suie (MRS), représentatifs des aérosols atmosphériques, ainsi que des méthodes pour les utiliser pour étalonner les moniteurs de carbone suie sur le terrain

Développer une méthode primaire traçable pour déterminer les coefficients d'absorption à des longueurs d'onde spécifiques qui doivent être définies dans l'intérêt des utilisateurs

Développer un étalon de transfert validé pour l'étalonnage traçable des photomètres à absorption établis tels que les photomètres à absorption à angles multiples, les aethalomètres et les photomètres à absorption

Faciliter l'adoption de la technologie et de l'infrastructure de mesure développées dans le projet par les organismes d'élaboration de normes (CEN, ISO) et les utilisateurs finaux tels que l'Agence de protection de l'environnement (EPA), l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), l'Organisation météorologique mondiale-Global Atmosphere) Watch (WMO-GAW), ACTRIS (Réseau d'infrastructures de recherche sur les aérosols, les nuages ​​et les gaz traces)

RESUME ET RESULTATS

Les aérosols qualifiés de carbone suie intéressent la communauté scientifique et les décideurs politiques depuis le début du XXe siècle en raison de leur rôle dans le changement climatique et de leurs effets sur la santé. Le carbone suie a été identifié comme le deuxième agent de forçage climatique le plus important après le CO2. De plus, les études sur les effets à court terme sur la santé suggèrent que le carbone suie est un meilleur indicateur de substances particulaires nocives provenant de sources de combustion que la concentration massique de PM. Les sources dominantes ont cependant changé au fil des décennies, allant de la combustion domestique et industrielle du charbon vers les émissions de combustion liées aux véhicules, avec des contributions plus récentes de la combustion du bois.

Ces aérosols ont été largement caractérisés par diverses méthodes optiques depuis le début du XXe siècle étant donné la simplicité de fonctionnement des instruments basés sur ces méthodes. Néanmoins, la traçabilité de ces mesures est entravée par le fait que les instruments déterminent l'absorption des particules collectées sur un filtre fibreux. Bien que la mesure d'absorption optique elle-même puisse être effectuée avec précision, la présence du filtre a un effet important en raison de la diffusion interne à l'intérieur du filtre qui peut augmenter l'absorption d'un facteur 5 et donc biaiser les mesures. Ces effets sont actuellement traités avec des facteurs de correction implémentés dans les instruments.

C'est la nécessité de remplacer ces facteurs de correction par des facteurs d'étalonnage correctement déterminés qui ont été au cœur du projet européen intitulé Black Carbon. Ces facteurs de correction sont souvent intégrés dans le coefficient d'absorption massique utilisé pour convertir le coefficient d'absorption de la lumière en une concentration massique particulaire. Mais, l'absence de cadre métrologique, voire de cadre normatif pour le carbone suie a été mise en évidence en 2013 par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) ainsi que par le BIPM-GAWG Particulate Workshop en avril 2015 sachant que différents types d'instrument de mesure donnent des résultats pouvant varier jusqu'à 30% et qu’aucune procédure n’existe pour fournir une traçabilité nécessaire à des résultats justes.

Durant le projet, les propriétés physiques des aérosols pertinentes pour les mesures du carbone suie ont été clairement définies, de manière à clarifier comment la traçabilité au SI peut être établie. Des matériaux de référence ainsi qu'une méthode pour leur introduction contrôlée en laboratoire ont été développés. Le projet a également permis de travailler sur une méthode primaire traçable pour déterminer les coefficients d'absorption des aérosols. Ce procédé de laboratoire, traçable au SI et bien caractérisé doit permettre de déterminer les coefficients d'absorption des aérosols à des longueurs d'onde spécifiques.

Le LNE a été impliqué sur les travaux liés au développement de matériaux de référence de par l’implication de trois générateurs d’aérosols candidats. Deux premiers générateurs étaient associés à la nébulisation d’aérosols à partir de suspensions de graphite colloïdal et de billes de polystyrène latex noires. Le troisième mettait en œuvre deux électrodes de graphite entre lesquelles une décharge électrique pulsée permet la désorption de particules de carbone avant leur transport dans un gaz vecteur. Puis une comparaison interlaboratoires a été organisée afin de comparer les différentes solutions techniques proposées par les partenaires du projet.

IMPACTS SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELS

  • Etablissement d'un comité des parties prenantes
  • Avantage aux fabricants européens d'instruments liés au carbone suie, qui auront un accès rapide à des installations d'étalonnage traçables pour leurs instruments actuels, et qui utiliseront également ces installations pour développer des conceptions innovantes plus rapidement
  • Amélioration de l’exactitude et de la comparabilité des mesures de carbone suie dans les réseaux de surveillance des aérosols à travers l'Europe, grâce au développement de matériaux de référence pour le carbone suie, des installations nationales primaires et des mécanismes d'étalonnage traçables
  • Les résultats du projet devraient servir de base à de nouvelles normes documentaires pour la surveillance du carbone suie par des organisations européennes et internationales d'élaboration de normes comme le CEN et l'ISO
  • Potentiellement, législation révisée sur la qualité de l'air, basée sur le carbone suie, pour laquelle des méthodes de mesure fiables sont disponibles
  • Mesures améliorées utilisées directement dans les projets de mesures d'aérosols atmosphériques au sein de l'UE, affinant les modèles de changement climatique et les propositions d'atténuation, et permettant d’améliorer la qualité des conclusions des études de cohorte sur la santé qui examinent les effets sanitaires de la pollution atmosphérique

PUBLICATIONS

M. Gini, P. Fetfatzis, E. Diapouli, S. Vratolis, E. Asmi, J. Backman, T. Müller, M. Gysel-Beer, K. Vasilatou, M. Ess, F. Gaie-Levrel, K. Ciupek, J. Saturno, A. Nowak, A. Wiedensholer, P. Quincey, K. Eleftheriadis, Overview of the winter black carbon campaign in Athens, European Aerosol Conference (EAC2020), Online - Hosted by GAeF Gesellschaft für Aersosolforschung e.V., 31 août – 4 septembre 2020.

 

B. Romshoo, T. Müller, A. Nowak, J. Saturno, P. Quincey, K. Ciupek, K. Vasilatou, M. Ess, K. Eleftheriadis, M. Gini, F. Gaie-Levrel, A. Wiedensohler, Laboratory generated soot: Application for optical modelling at various stages of ageing, European Aerosol Conference (EAC2020), Online - Hosted by GAeF Gesellschaft für Aersosolforschung e.V., 31 août – 4 septembre 2020.

PARTENAIRES

  • NPL (Royaume-Uni)
  • IL (Finlande)
  • PTB (Allemagne)
  • NCSR DEMOKRITOS (Grèce)
  • TROPOS (Allemagne)
  • FHNW (Suisse)
  • METAS (Suisse)
  • PSI (Suisse)

Publications

DESENFANT M., PRIEL M. et RIVIER C., « Evaluation des incertitudes des résultats d'analyse », Techniques de l'ingénieur, décembre 2005, P105, 19p.

HERVOUET G., “Air quality monitoring: the role of the French Central Laboratory”, Bulletin de l'OIML, , vol. XLVI, 3, juillet 2005, 15-19.

RIVIER C., STUMPF C., LABARRAQUE G., DESENFANT M. et PRIEL M., « Matériaux de référence et essais d'aptitude : deux outils au service de la qualité des analyses », Spectra analyse, 2005, 34, n° 246, 33-35.

STUMPF C. et LABARRAQUE G., « La métrologie analytique inorganique par spectrométrie de masse ICP/MS ; seconde phase de développement », Revue française de métrologie, 2005-1, 1, 7-17.

SUTOUR C. et MACE T., “International comparison EUROMET QM-K1c - Final report”, Metrologia, 2005, 42, Technical supplement, 08002.

Communications

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CHARLET PH., « Les matériaux de référence certifiés en France : évolution de l'offre des producteurs depuis 10 ans », 12e Congrès international de métrologie, Lyon, France, 20-23 juin 2005.

CHARLET PH., « L'organisation et les défis de la métrologie chimique au niveau européen : METCHEM », 12e Congrès international de métrologie, 20-23 juin 2005, Lyon, France.

CHARLET PH., MIGUERES M.-L. et PRIEL M., « La métrologie peut-elle être utile en médecine ? », 12e Congrès international de métrologie, Lyon, France, 20-23 juin 2005.

DAVEAU S., PHILIPPE R. et RIVIER C., « Bancs de référence primaires pour les mesures de conductivité électrique des solutions, 12e Congrès international de métrologie, Lyon, France, 20-23 juin 2005.

LALERE B., AMAROUCHE S., CHARLET PH. et HERVOUET G., « Développement de matériaux de référence : détermination des triazines et des phenylurées dans l'eau », 12e Congrès international de métrologie, Lyon, France, 20-23 juin 2005.

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CHARLET PH., MIGUERES M.-L. et PRIEL M., « La métrologie peut-elle être utile en médecine ? », Contrôles essais mesures, octobre 2005, 13, 61-69.

CHARLET PH., « Comar, la banque mondiale des matériaux de référence est enfin remise à jour », Mesures, 778, octobre 2005, 39-41.

Publications

DEPLAGNE J., VIAL J, PICHON V., LALERE B., HERVOUET G. et HENNION M.-C., Feasibility study of a reference material for water chemistry: Long term stability of triazine and phenylurea residues stored in vials or on polymeric sorbents”, Journal of Chromatography A, 1123, 2006, 31-37.

EL MRABET K., POITEVIN M., VIAL J, PICHON V., LALERE B., HERVOUET G. et AMAROUCHE S., An interlaboratory study to evaluate potential matrix reference materials for pesticides in water”, Journal of Chromatography A, 1134, 2006, 151-161.

RIVIER C., « Traçabilité des analyses chimiques », Techniques de l’ingénieur, SL 1030, 2006, 1-10.

RIVIER C. et CHAMPION R., « La métrologie du pH au LNE : état de l’art et perspectives », Revue française de métrologie, 5, 2006, 13-21.

Communications

RIVIER C., « Traçabilité en analyse chimique », Réunion de l’AFSEP, Paris, France, 23 mars 2006.

LABARRAQUE G., « Vers de nouveaux schémas de traçabilité en analyse chimique : l’exemple de la collaboration entre les organisateurs d’essais d’aptitude et le LNE », Forum Labo 2006, CNIT La Défense, Paris, France, 29 mars 2006.

LALERE B., AMAROUCHE S., CHARLET P. et HERVOUET G., « Influence des conditions de stockage des pesticides en vue de la réalisation d’un Matériau de Référence Certifié à matrice », Forum Labo 2006, CNIT La Défense, Paris, France, 29 mars 2006.

LE DIOURON V., YARDIN C., LALERE B. et EMRABET K., « Analyse de pesticides - Validation d’une méthode de quantification par HPLC/MS », Forum Labo 2006, CNIT La Défense, Paris, France, 29 mars 2006.

RIVIER C., LABARRAQUE G., DESENFANT M., CHARLET P., HERVOUET G. et PRIEL M.,Traceability of proficiency testing reference values: the example of collaboration between LNE and French PTS providers, IMEKO XVIII World Congress, Rio de Janeiro, Brésil, 17-22 septembre 2006.

LALERE B., « Matériaux de référence certifiés pour la détermination des herbicides dans l’eau: du développement à la certification », Séminaire SPE – J.T.Baker, Paris, France, 28 novembre 2006.

VIAL J., COHEN M., PICHON V., DESENFANT M., LE DIOURON V., HERVOUET G. et LALERE B., « Certification de Matériaux de Référence pour les herbicides dans les eaux à l’aide d’un circuit interlaboratoires », CHIMIOMETRIE 2006, Paris, France, 6 décembre 2006.

Publications

FISICARO P., LABARRAQUE G. et CHARLET P., « Rôle d’un laboratoire national de métrologie en vue d’assurer la traçabilité des valeurs assignées issues des essais d’aptitudes », Revue française de métrologie, 4, 2007, 29-33.

MEINRATH G., CAMOES M.F., SPITZER P., BUHLER H., MARIASSY M., PRATT K. et RIVIER C., “Traceability of pH in a Metrological Context: Combining and reporting analytical results”, Special publication - Royal society of Chemistry, 307, 2007, 85-91.

Communications

SANNAC S., OSTER C., LABARRAQUE G., HERVOUËT G., PANNIER F. et POTIN-GAUTIER M., « Évaluation des incertitudes lors d’analyse de spéciation par HPLC-ID-ICP-MS, application au sélénium présent dans une levure », Spectr’Atom 2007: Convention sur la spectrométrie atomique, Pau, France, 21-24 mai 2007.

SANNAC S., OSTER C., LABARRAQUE G., HERVOUËT G., PANNIER F. et POTIN-GAUTIER M., « Importance de la préparation de l’échantillon pour une analyse de spéciation du sélénium par HPLC-ID-ICP-MS », 13e Congrès international de métrologie, Lille, France, 18-21 juin 2007.

LABARRAQUE G., OSTER C. et HERVOUËT G., « Traçabilité des valeurs assignées issues des essais inter laboratoires ; Apport d’un Laboratoire national de métrologie », 13e Congrès international de métrologie, Lille, France, 18-21 juin 2007.

AMAROUCHE S., FISICARO P., HERVOUËT G., LABARRAQUE G., LALERE B. et PRIEL M., “Approaches to the evaluation of the measurement uncertainty in the environmental monitoring and the bio-medical field at LNE”, 11th International Symposium on Biological and Environmental Reference Materials (BERM 11), Tsukuba, Japon, 29 oct.-2 nov. 2007.

CHAMPION R., FISICARO P., HERVOUËT G., LABARRAQUE G., LALERE B., LE DIOURON V., MACE T. et PRIEL M., “Strategies actuated at LNE to ensure the traceability in environmental measurements”, 11th International Symposium on Biological and Environmental Reference Materials (BERM 11), Tsukuba, Japon, 29 oct.-2 nov. 2007.

Publications

FISICARO P., AMAROUCHE S., LABARRAQUE G., LALERE B. et PRIEL M., “Approaches to uncertainty evaluation based on proficiency testing schemes in chemical measurements”, Accred. Qual. Assur., 13, 2008, 361.

FISICARO P., CHAMPION R., LABARRAQUE G., LALERE B., MACE T. et SUTOUR C., “Strategies implemented at LNE to establish the traceability in environmental measurements”, Accred. Qual. Assur., 13, 2008, 367.

GOENAGA-INFANTE H., STURGEON R., TURNER J., HEARN R., SARGENT M., MAXWELL P., YANG L., BARZEV A., PEDRERO Z., CÁMARA C., DÍAZ HUERTA V., FERNÁNDEZ SÁNCHEZ M.L., SANZ-MEDEL A., EMESE K., FODOR P., WOLF W., GOLDSCHMIDT R., VACCHINA V., SZPUNAR J., VALIENTE L., HUERTAS R., LABARRAQUE G., DAVIS C., ZEISLER R., TURK G., RIZZIO E., MACKAY L.G., MYORS R.B., SAXBY D.L., ASKEW S., CHAO W. et JUN W.; “Total selenium and selenomethionine in pharmaceutical yeast tablets: assessment of the state of the art of measurement capabilities through international intercomparison CCQM-P86”, Anal. Bioanal. Chem., 390, 2008, 629.

MACE T., PRIEL M. et SUTOUR C., « Comment assurer la fiabilité des mesures d'ozone ? », Environnement et technique, 274, mars 2008, 53-56.

MARIASSY M., HIOKI A., KONOPELKO L.A., DIMCHOGLO I., WINCHESTER M., BUTLER T., CASE R., HERNANDEZ A., GALLI A., ALVAREZ P., HAE LEE J., ROYER C., SHI N., CHAO J. ET BING WU et LI H., “Final report on key comparison CCQM-K59: Determination of nitrite and nitrate in calibration solutions”, Metrologia, 45, Techn. Suppl., 2008, 08015.

VYSKOCIL L., MARIASSY M., MONROY M., REYES A., TØNNES JAKOBSEN P., BORGES P.P., FRAGA I.C.S., DIAS J.C., MARQUES B.S.R., KARDASH E., CHAMPION R., FISICARO P., XIU H., GIERA J., SPITZER P. et MATHIASOVA A., “Final report on subsequent key comparison CCQM-K18.1: pH of carbonate buffer”, Metrologia, 45, Techn. Suppl., 2008, 08014.

Communications

FISICARO P., “An introduction to metrology in chemistry”, (conférence invitée), Workshop of the Euramet project 924 “Development of a sustainable traceability and dissemination system providing Europe-wide comparable measurement results in water monitoring under the WFD”, Braunschweig, Allemagne, 9-10 avril 2008.

SANNAC S., LABARRAQUE G., FISICARO P., PANNIER F. et POTIN-GAUTIER M., “Development of a reference method for the analysis of selenomethionine in selenized yeasts”, 4th International Conference on Trace Element Speciation in Biomedical, Nutritional and Environmental Sciences, Munich, Allemagne, 24-27 mai 2008.

FISICARO P., SANNAC S., LABARRAQUE G., PANNIER F. et POTIN-GAUTIER M., “Development of a reference procedure for the determination of methylmercury in fish product”, International Conference on Metrology of Environmental, Food and Nutritional Measurements, 1st IMEKO TC24, Budapest, Hongrie, 9-12 septembre 2008.

SUTOUR C., « Matériaux de référence gazeux ? Séminaire Pacte PME sur la Détection de composés organiques volatils dans l'air, CEA-Le Ripault, Tours, France, 28 octobre 2008.

FISICARO P., CHARLET PH., CHAMPION R., LACHENAL J. et VASLIN-REIMANN S., “Traceability of pH measurements for bioethanol”, Workshop BioFuels Met 2008, Strasbourg. France, 6 et 7 novembre 2008.

LALERE B., EL MRABET K., LE DIOURON V. et VASLIN-REIMANN S., “Traceability for the determination of pesticides in cereals”, Workshop BioFuels Met 2008, Strasbourg, France, 6-7 novembre 2008.

FISICARO P., JITARU P. et LABARRAQUE G., “An example of traceable measurement in clinical chemistry: determination of selenomethionine in human serum”, (conférence invitée), Workshop IMEKO TC8 Traceability in metrology, Turin, Italie, 6-7 novembre 2008.

PRIEL M., AMAROUCHE S. et FISICARO P., “Traceability is not always a straight line”, (conférence invitée), Workshop IMEKO TC8 “Traceability in metrology”, Turin, Italie, 6-7 novembre 2008.