Le laboratoire LNE-SYRTE travaille depuis de nombreuses années sur le programme spatial PHARAO/ACES. ACES (Atomic Clock Ensemble in Space) est une mission spatiale de l'ESA (Agence Spatiale Européenne), dédiée à la physique fondamentale au travers de mesures fines de l’espace-temps. PHARAO (Projet d’Horloge A Refroidissement d’Atomes en Orbite) est une horloge primaire spatiale à atomes froids de césium, réalisée sous la maîtrise d’œuvre du CNES (Centre national d’études spatiales).

Objectifs

Réalisation d’une horloge atomique en microgravité dans l’Espace,

Tests de physique fondamentale (relativité générale, définition de la seconde…).

Résumé et premiers résultats

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La mission spatiale ACES repose sur deux premières étapes : l’étude d’un ensemble de nouvelles horloges spatiales en microgravité pour fournir une référence de temps/fréquence avec des performances inégalées et le transfert de ces performances sans altération entre les horloges situées dans l’Espace et celles des stations métrologiques sur Terre.

Les travaux de recherche portent sur la physique fondamentale (tests sur les invariances), la physique associée à la réalisation d'une horloge à atomes froids en microgravité et le transfert de temps/fréquence. Le principal domaine d'application est la métrologie espace-temps et aura des applications en géodésie et sur les systèmes de positionnement/navigation. Le laboratoire Kastler Brossel (LKB) et le LNE-SYRTE ont été les initiateurs de cette mission. En outre ils sont fortement impliqués dans le développement industriel de PHARAO ainsi que dans toutes les phases d'évaluation des instruments et de la préparation de la mission.

La charge utile ACES sera installée sur l’ISS (Station Spatiale Internationale). Elle est composée de deux horloges atomiques, d'un moyen de comparaison local, d'une station de transfert de temps deux voies et d'un récepteur GPS/GALILEO. La première horloge est un nouvel étalon primaire avec des atomes de césium refroidis comme source atomique. Elle fournira un signal métrologique avec une exactitude relative de fréquence de 10–16 et une stabilité de 10–13×τ–1/2. Son développement est assuré par le CNES à Toulouse. La seconde horloge est un maser à hydrogène développé par la société Spectra Time en Suisse. Ce maser devrait avoir la meilleure stabilité de phase/fréquence sur des durées de 5 s à 10 000 s. Le dispositif de transfert de temps, bord et sol, est développé en Allemagne par Timetech. C'est un système « deux voies » avec des niveaux de bruit de 0,3 ps à 300 s, 7 ps à 1 jour et 23 ps à 10 jours. Le récepteur double GPS/GALILEO aura deux rôles : fournir des informations pour affiner l'orbitographie de la charge utile et assurer un lien avec l'ensemble des satellites de positionnement à des fins de caractérisation (effets atmosphériques par exemple).

Au sol, le système d’étude est complété d’un réseau de laboratoires qui possèdent des horloges de hautes performances. Environ 35 laboratoires répartis sur la Terre devraient participer à des comparaisons avec leurs propres moyens au sol. À ces laboratoires, il faut ajouter les équipes intéressées par l'analyse des données pour explorer les domaines de la relativité, de la géodésie, de l'atmosphère ou du positionnement.

Dans ce cadre, le LNE-SYRTE intervient sur les quatre phases suivantes du programme :

–   la participation au développement instrumental de PHARAO et à la validation de ses performances au sol puis en vol ;

–   la mise en œuvre d’une station métrologique au sol avec l’antenne pointée vers la station spatiale internationale (ISS), où sera implantée la charge utile ACES, le module d’émission et de réception des signaux métrologiques (MWL, MicroWave Link). Ce module est référencé sur le signal physique UTC(OP), échelle de temps reposant sur le fonctionnement continu des fontaines atomiques ;

–   le développement d’un centre d’analyse scientifique des données fournies par le moyen de comparaison à distance MWL ;

–   la participation au suivi du programme ACES puis à son exploitation.

Le LNE-SYRTE est partenaire de la mission spatiale internationale ACES de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Son rôle est majeur puisqu’il a la responsabilité scientifique de l’étalon primaire de fréquence, PHARAO, instrument clé du segment spatial développé par le CNES, et des moyens métrologiques au sol pour effectuer des comparaisons de temps avec le segment spatial. Il accueillera une antenne d’émission/réception pour effectuer ces comparaisons et sera une station maîtresse de la mission ACES. En outre, le LNE-SYRTE est aussi responsable du traitement des données de comparaison entre l’échelle de temps spatial et les échelles de temps des stations au sol pour en extraire les résultats scientifiques.

Actuellement, les performances du prototype de l’horloge ont été testées et montrent une exactitude de fréquence de 2×10–15, limitée par le fonctionnement au sol. Au total l’exactitude de l’horloge devrait s’établir au niveau de 1,3×10–16 en vol. Le montage du modèle de vol a été réalisé et des comparaisons avec la fontaine mobile du LNE-SYRTE ont également eu lieu. Ces comparaisons ont démontré l’accord de la stabilité et de l’exactitude avec les objectifs du projet. Le déploiement des stations micro-ondes ACES au sol a commencé en France, ainsi que dans les laboratoires européens partenaires du projet. Ces stations permettront de comparer l’horloge PHARAO avec les horloges de ces laboratoires.

Le modèle de vol de l’horloge PHARAO, après sa qualification technique et scientifique, a été livré à l’ESA en juillet 2014. La mission ACES a pris beaucoup de retard suite à des problèmes de développement sur le maser à hydrogène (compagnon de PHARAO) et sur les modules de comparaison MWL bord et sol, instruments sous la responsabilité de l’ESA. Les difficultés sont maintenant surmontées et le lancement de la charge utile, prévu initialement en 2016, a été programmé en 2020.

Aujourd’hui le maser à hydrogène est terminé ; il a passé les tests en vibration avec succès (fin 2017) et il est en cours de qualification sur les aspects thermiques. Concernant les modules MWL, des tests de performances sont en cours.

L’activité en cours au LNE-SYRTE sur le projet PHARAO consiste en l’approfondissement de scenarios d’opération en cours de mission pour l’évaluation des effets systématiques et établir le meilleur compromis entre la stabilité et l’exactitude de fréquence (collab. avec K. Gibble). Ces études sont basées sur des simulations Monte Carlo et des retours d’expériences effectuées lors des tests au sol. Le choix du meilleur scenario sera effectué lors des premières mesures de stabilité de fréquence de PHARAO en vol, car la géométrie de PHARAO est, bien sûr, optimisée pour fonctionner en microgravité.

Les travaux pour l’installation de la station MWL à l’Observatoire de Paris sont terminés. Le signal physique UTC(OP) est disponible. Les logiciels permettant de simuler et d’analyser des données de comparaison des horloges via la mission ACES incluant la totalité des effets physiques connus sont opérationnels.

Impacts scientifiques et industriels

  • Comparaison des échelles de temps,
  • Relativité générale,
  • Mesure pour la géodésie et systèmes embarqués.

Publications / Communications

DELVA P., HEES A. et WOLF P., “Clocks in Space for Tests of Fundamental Physics”, Space Science Reviews, 2017, 1-37.

LAURENT P. et al., “The ACES/PHARAO space mission”, Comptes Rendus de Physique, 16, 2015, 540.

DELVA P., LE PONCIN-LAFITTE C., LAURENT PH., MEYNADIER F. et WOLF P., “Time and frequency transfer with the ESA/CNES ACES-PHARAO mission”, Highlights of Astronomy, 16, 2015, 211-212.

MEYNADIER F., DELVA P., LE PONCIN-LAFFITE C., GUERLIN C., LAURENT P. et WOLF P., “Preparing ACES-PHARAO data analysis”, Proceedings ICFS-EFTF, 2015.

PETERMAN P., GIBBLE K., LAURENT P. et SALOMON CH., “Microwave lensing frequency shift of the PHARAO laser-cooled microgravity atomic clock”, Metrologia, 53(2), 2016, 899.

MEYNADIER FR., DELVA P., LE PONCIN-LAFFITE CH., GUERLIN C., LAURENT PH. et WOLF P., “ACES MWL data Analysis center at SYRTE”, Rencontres de Moriond – Gravitation, La Thuile, Italy, 25 mars – 01 avril, 2017.

DELVA P., “Atomic Clocks on the Ground and in Space: Towards Chronometric Geodesy and New Tests of the Gravitational Redshift”, Rencontres de Moriond, Gravitation: 100 years after GR, La Thuile, Italy, 21-28 mars 2015.

GUÉNA J. et al., “Clock tests of space-time variation of fundamental constants”, Rencontres de Moriond on Gravitation: 100 years after GR, La Thuile, Italy, 21-28 mars 2015.

SCHMEISSNER R., FAVARD PH., DOUAHI A., PEREZ P., MESTRE N., BALDY M., ROMER A., CHASTELLAIN FR., COPPOOLSE W.W., VON BANDEL N., GARCIA M., KRAKOWSKI M., GUÉRANDEL S., FOLCO Y. et KONRAD W., “Optically pumped Cs space clock development”, 2017 Joint Conference of the IEEE International Frequency Control Symposium the European Frequency and Time Forum, 2017,136.

 

Partenaires

  • Laboratoire Kastler Brossel,
  • Institut de recherche XLIM.
  • Thales,
  • CNES,
  • SODERN,
  • CS SI,
  • EREMS.

Les horloges atomiques de nouvelle génération (horloges optiques) montrent déjà des performances meilleures (de plus d’un ordre de grandeur) que les horloges micro-ondes « classiques », atteignant même des incertitudes inférieures à 1×10-17. Cela les rend particulièrement prometteuses pour des applications spatiales, de physique fondamentale, ou de science de la Terre, telles la navigation géolocalisée, l'observation de la Terre, etc.

Cependant, le problème de la comparaison de ces horloges, à hauteur de leurs performances, en sol-espace ou sur des distances intercontinentales, n'a pas encore été résolu actuellement. Des solutions existent, sur des distances continentales, en utilisant des liens optiques fibrés. Et des essais pour reproduire ce type de lien en espace libre ont vu le jour, dont le projet Mini-DOLL.

Objectifs

Démontrer la faisabilité d’un lien optique cohérent à travers l’atmosphère turbulente en quantifiant le bruit de la transmission dans l'atmosphère et la limite basse de la puissance du signal reçu et les variations/ perturbations possibles du signal transmis à long terme.

Evaluer ce nouveau système en comparaison aux systèmes de liaison satellitaire déjà existants.

Résumé et premiers résultats

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Dans la première phase, en 2009, une expérience relativement simple a démontré la faisabilité du lien sol-sol sur une distance de 2,5 km, expérience encourageantes pour les futures comparaisons d’horloges à distance en utilisant la phase optique en espace libre. Le laboratoire a ainsi démontré que le principal effet perturbateur était dû aux turbulences atmosphériques qui pouvaient être compensé suffisamment pour que la technique soit intéressante pour les horloges actuelles et futures, et comparable aux liens fibrés, potentiellement sur des distances bien plus importantes. Ces résultats ont été publiés et confirmés récemment par une équipe américaine.

La suite du projet a consisté à étendre l’expérience à un lien sol-satellite en utilisant des coins de cubes embarqués sur des satellites existants. Ce projet a été l’occasion de relever de nombreux défis, essentiellement à cause du bilan de puissance de la liaison qui est très défavorable (< 1 pW de la puissance émise par le laser attendu au retour). Ce bilan est bien plus défavorable, d’au moins 6 ordres de grandeurs, que dans un lien avec émission de chaque côté (un laser dans le satellites). L’expérience Mini-DOLL vise donc à démontrer la faisabilité et à mesurer le bruit d’un tel lien dans des conditions particulièrement défavorables.

Pour cela, un nouveau montage a été nécessaire et développé au LNE-SYRTE entre 2010 et 2012. Ce montage inclut deux lasers stabilisés sur des fibres à délai avec une stabilité relativement bonne (< 10-13en fréquence relative) et la possibilité de balayer l’un des lasers de plusieurs dizaines de GHz d’une manière bien contrôlée afin de compenser l’effet Doppler dû au mouvement du satellite dans le ciel. Ce système de lasers et ses performances ont donné de très bons résultats et ont également été publiés.

Finalement, ce montage a été transporté à l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA) et installé sur le télescope MéO du site de Calern. Trois campagnes expérimentales ont eu lieu entre novembre 2012 et mars 2013. Initialement il a été prévu d’utiliser un système d’optique adaptative (OA) déjà sur place et fourni par l’ONERA afin d’améliorer le bilan de liaison et le pointage du satellite pour capter le signal retour. Malheureusement il s’est avéré que le système OA sur place n’était pas assez performant en termes de luminosité pour les satellites d’intérêt pour Mini-DOLL. Ainsi, le montage a dû être modifié pour essayer de capter un signal retour en l’absence d’OA, mais sans succès.

Malheureusement, l’expérience n’a pas été positive, et il va être nécessaire d’utiliser une optique adaptative opérationnelle, ou au minimum un suivi actif du satellite. Actuellement un nouveau banc d’optique adaptative est en cours de test sur MéO, et en fonction de ses performances, il est envisagé d’effectuer des nouvelles expériences avec Mini-DOLL.

Malgré tout, le projet Mini-DOLL a permis d’avancer significativement vers la réalisation de liens sol-satellite pour la comparaison d’horloges de nouvelle génération, mais aussi pour des applications dans d’autres domaines comme l’observation de la Terre et les télécommunications.

Impacts scientifiques et industriels

  • Démonstration de la faisabilité d'un lien sol-sol en utilisant la phase optique en espace libre ;
  • Comparaisons de fréquence intercontinentales.

Publications et communications

DJERROUD K. et al., “Coherent optical link through the turbulent atmosphere”, Opt. Lett., 35, 2010, 1479 – 1481, DOI: 10.1364/OL.35.001479.

CHIODO N. et al., “Lasers for coherent optical satellite links with large dynamics”, Applied Optics, 52, 2013, 7342-7351, DOI: 10.1364/AO.52.007342.

La stabilité des horloges atomiques fonctionnant dans le domaine optique est actuellement limitée par deux facteurs qui sont : le bruit de fréquence du laser utilisé pour sonder le système atomique et le bruit de projection quantique qui intervient lors de la détection de l'état de ce système. Ce projet européen QESOCAS porte sur ces facteurs qui limitent actuellement les incertitudes autour de 10-18. Ces études pourraient avoir des retombées sur la plupart des horloges et ouvrir la voie à de nouvelles applications.

Objectifs

Utiliser l’intrication quantique pour améliorer les performances métrologiques des horloges optiques et des capteurs atomiques

Résumé et résultats

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Dernière génération d’horloge optique à atomes de strontium mise au point au LNE-SYRTE.

Le but de ce projet collaboratif était donc d’étudier comment l’utilisation d’états issus de l’ingénierie quantique et des méthodes de détection associées pourraient permettre d’améliorer les horloges optiques et les capteurs atomiques. Le projet visait d’abord la génération et la détection d’états appropriés, prenant en compte l’ensemble des contraintes liés aux mesures de précision. Dans un second temps, des expériences utilisant ces états devaient démontrer (au niveau de la preuve de principe) le bénéfice possible pour les horloges et les capteurs.

Le projet européen était coordonné par le LNE-SYRTE et, grâce à la diversité des compétences présentes dans le consortium (5 laboratoires nationaux de métrologie et 4 laboratoires de recherche), divers cas et méthodes ont été couverts : horloges à ions, horloges à réseau optique, génération d’états par les interactions ou par la mesure quantique, bénéfices relatifs à la stabilité et l’exactitude. Le projet visait à identifier les approches les plus prometteuses et les voies pour une utilisation élargie de l’ingénierie quantique en métrologie.

En particulier, le LNE-SYRTE a décliné ces objectifs dans le cas de l’horloge à réseau optique d'atomes de strontium en exploitant la détection non-destructive. Des méthodes similaires ont été également poursuivies au LP2N (Bordeaux), grâce à une bourse allouée pour un échange de chercheur, sur la manipulation de la cohérence de la transition d'horloge du rubidium par des mesures faibles en cavité, en vue d'applications sur les capteurs inertiels.

Au LNE-SYRTE, une nouvelle enceinte à vide a été conçue et assemblée pour l'horloge à réseau optique de strontium (SR1). Les atomes sont piégés au centre d'une cavité optique dont les miroirs constituent deux accès optiques de cette enceinte à vide. Ces miroirs sont réfléchissants à la fois à 813 nm (longueur d'onde du laser qui forme le réseau optique capable de piéger les atomes) avec une finesse de 180, et à 461 nm (finesse d'environ 16 000), longueur d'onde de la transition la plus intense du strontium utilisée pour la détection des atomes dans l'état fondamental. Le principe de la détection consiste en la mesure de la position des résonances de la cavité à 461 nm, qui sont déplacées d'une fréquence proportionnelle au nombre d'atomes piégés dans l'état fondamental. Ce type de détection permet un fort rapport signal à bruit, via la grande longueur d'interaction entre la lumière et les atomes, permise par la cavité.

Toutefois plusieurs défis sont apparus, notamment associés à la grande finesse de la cavité :

  • les fluctuations relatives de longueur de la cavité et les fluctuations de fréquence du laser à 461 nm se traduisant également par une modification de la position des résonances de la cavité,
  • la conception mécanique devait être compatible avec le fonctionnement du dispositif en tant qu'horloge à réseau optique à l'état de l'art,
  • la force de transition énergétique à 461 nm du strontium impose de travailler avec un grand désaccord, une faible puissance et un temps d'interrogation court pour ne pas saturer la transition,
  • la séquence temporelle de la détection devait pouvoir être insérée dans la séquence de l'horloge, avec en particulier la nécessité d'éteindre le faisceau de détection pendant l'interrogation de la transition d'horloge.

Les activités menées par le LNE-SYRTE dans le cadre de ce projet européen ont permis de concevoir un modèle théorique pour la détection hétérodyne de la position des résonances de la cavité, de concevoir et d’assembler une enceinte pour l’ultravide pour accueillir la détection non- destructive, d’obtenir des atomes ultra froids dans le réseau optique et d’observer des résonances étroites sur la transition d’horloge, et d’observer et de caractériser un signal atomique. Le rapport signal à bruit permet la détection de 5 atomes en 1 μs, avec 38 photons diffusés.

En parallèle du développement de la détection non destructive, le fonctionnement en tant qu'horloge de la nouvelle enceinte à vide a été démontré, avec un bilan d’exactitude au niveau de 4×10-17, et une comparaison avec l’horloge SR2 au niveau de (2,3 ± 7,1)×10−17.

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Enceinte à vide comprenant les miroirs de la cavité de la détection dans laquelle apparaît un piège magnéto-optique d’atomes de strontium ; En encart : résonance de la cavité à 461 nm en bleu et signal d'erreur en rouge.

Pour clore et disséminer les résultats obtenus durant ce projet européen, un atelier ouvert a été organisé, conjointement avec le consortium du projet JRP ITOC, lors du forum international « European Time and Frequency Forum », en avril 2016 à l’University of York (UK). Des informations sur cet atelier sont accessibles sur le site internet de l’EFTF2016 : http://www.eftf2016.org/satellite-workshop.html.

Les premiers résultats obtenus dans le cadre du projet QESOCAS, notamment le rapport signal à bruit de la détection développée, offrent de nouvelles opportunités pour les horloges à réseau optique qui peuvent être résumées comme suit :

  • L’horloge peut fonctionner avec peu d’atomes, et donc un temps de chargement réduit. Un rapport cyclique de 50 % peut ainsi être atteint, même avec un temps d’interrogation de 150 ms ;
  • Les atomes peuvent être recyclés d’un cycle d’horloge à l’autre ; cela permet d’envisager d’améliorer encore le rapport cyclique et ainsi de réduire considérablement l’effet Dick ;
  •  Le rapport signal à bruit étant compatible avec la génération d’état de spin comprimés, cela permet de dépasser le bruit de projection quantique.

Site internet du projet :

Quantum engineered states for optical clocks and atomic sensors

Impacts scientifiques et industriels

Lever la limite quantique théorique pour favoriser le développement des horloges optiques et des capteurs atomiques en général

Publications et communications

VALLET G., BOOKJANS E., EISMANN U., BILICKI S., LE TARGAT R. et LODEWYCK J., “A noise-immune cavity-assisted non-destructive detection for an optical lattice clock in the quantum regime”, New J. Phys., 19, 083002, 2017, DOI: 10.1088/1367-2630/aa7c84.

LODEWYCK J., BILICKI S., BOOKJANS E., ROBYR J.-L., SHI C., VALLET G., LE TARGAT R., NICOLODI D., LE COQ Y., GUÉNA J., ABGRALL M., ROSENBUSCH P. et BIZE S., “Optical to microwave clock frequency ratios with an operational strontium optical lattice clock”, Metrologia, 53, 1123, 2016, DOI: 10.1088/0026-1394/53/4/1123.

KOHLHAAS R., BERTOLDI A., CANTIN E., ASPECT A., LANDRAGIN A. et BOUYER P., “Phase Locking a Clock oscillator to a coherent atomic ensemble”, Phys. Rev. X, 5, 021011, 2015, DOI; 10.1103/PhysRevX.5.021011.

VANDERBRUGGEN T., KOHLHAAS R., BERTOLDI A., CANTIN E., LANDRAGIN A. et BOUYER P., “Feedback control of coherent spin states using weak nondestructive measurements", Phys. Rev. A, 89, 063619, 2014, DOI: 10.1103/PhysRevA.89.063619.

LODEWYCK J. et al., “Prospects for sub quantum projection noise stability in strontium optical lattice clocks”, Colloqium Quantum Engineering, from Fundamental Aspects to Applications (IQFA), 2016, Paris.

LE TARGAT R. et al., “Towards non-destructive detection of atomic populations in a strontium Optical Lattice Clock”, IFCS (International Frequency Control Symposium), 2016, New-Orleans, USA.

VALLET G. et al., “Cavity enhanced non-demolition measurement on a 87Sr lattice clock”, ETFT (European Time and Frequency Forum), 2016, York, UK.

LE TARGAT R., EISMANN U., SHI C., ROBYR J.L. et LODEWYCK J., “Cavity-enhanced non-destructive detection of atomic populations in Optical Lattice Clocks”, EFTF 2014.

EISMANN U., SHI C., ROBYR J.L., LE TARGAT R. et LODEWYCK J., “Cavity-enhanced non-destructive detection of atomic populations in Optical Lattice Clocks”, EGAS 2014.

Partenaires

Membres du consortium du projet européen QESOCAS :

  • PTB
  • NPL
  • INRIM
  • REG(LUH)
  • REG(IQOQI)
  • REG(IOGS)

La seconde est l’unité de temps du SI définie à partir de la fréquence de la radiation de transition entre deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133. La fréquence de cette radiation se situe dans le domaine des micro-ondes (autour de 9 GHz). Or depuis quelques années, plusieurs références de fréquence développées dans les laboratoires nationaux de métrologie du temps, fournissent des radiations dont la fréquence se situe dans le domaine du rayonnement optique.

Objectifs

Mise en oeuvre de comparaisons d'horloges optiques

 

Démonter les performances des horloges optiques afin de les intégrer dans le calcul des échelles de temps internationales

Résumé et résultats

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Schématisation des liens 2-voies pour la comparaison d’horloges par satellites.

Les références de fréquence qui émettent un rayonnement dans la bande optique atteignent désormais, et surpassent même, les performances en termes de stabilité et d’exactitude, des meilleurs étalons primaires actuels que sont les fontaines à atomes de césium ; elles ont des incertitudes relatives très inférieures à 10–16 et atteignent même moins que 10–17 pour les meilleures au monde. Ces évolutions technologiques sont telles qu’il est désormais envisagé de réviser la définition de la seconde afin de disposer d’étalons primaires de fréquence et donc de réaliser la seconde avec ces ultimes performances.

Ce projet collaboratif européen, ITOC, s’inscrit dans ce contexte, pour effectuer les travaux préalables nécessaires à la proposition d'une nouvelle définition de la seconde en apportant des données de mesure pour argumenter les choix possibles. Ces données sont obtenues en effectuant des comparaisons de fréquence des horloges fournissant un signal dans le domaine optique et ayant des incertitudes référencées à la définition actuelle de la seconde. Avant ce projet, peu de données de comparaison existaient. C’est pourquoi ce projet a pour but de mettre en oeuvre des comparaisons d'horloges optiques développées dans 5 laboratoires nationaux de métrologie européens dont le LNE-SYRTE. Le projet européen est coordonné par le NPL (UK) et a débuté en mai 2013.

L’objectif était donc de comparer ces références de fréquences potentielles de telle sorte que seule la limite de comparaison soit l’exactitude des horloges elles-mêmes, en utilisant diverses techniques de comparaison : il y a des comparaisons locales dans un laboratoire (directes entre horloges de même nature ou à l'aide de peignes de fréquence) et des comparaisons distantes entre laboratoires (horloge transportable, liens optiques fibrés ou liens satellitaires à bande passante large – Two Way Satellite Time and Frequency Transfer, TWSTFT).

Dans le cadre de ce projet, les participants ont effectué des mesures de fréquence absolue de leurs horloges optiques à l'aide de peignes de fréquence et de fontaines atomiques. Ils ont évalués complètement tous les effets relativistes influençant les comparaisons de temps et de fréquence entre les horloges optiques avec une exactitude de l'ordre de 10-18, en établissant une connexion avec les techniques géodésiques classiques (nivellement géométrique, modèle de champ gravitationnel à haute résolution, mesures GNSS…). La possibilité d'utiliser des horloges optiques transportables fonctionnant en continu a été étudiée pour la comparaison des horloges à distance. Une expérience a été effectuée pour mesurer une grande différence de potentiel de gravité en utilisant des horloges optiques. Le consortium de laboratoires a effectué une analyse du programme de comparaison afin de vérifier la cohérence des mesures et obtenir des valeurs optimisées pour la fréquence de chaque transition d'horloge par rapport à la définition courante de la seconde SI. Il a également envisagé les facteurs importants influençant l'utilisation des horloges optiques en tant que représentations secondaires de la seconde pour le pilotage du temps atomique international (TAI) et du temps universel coordonné (UTC).

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Fig. 1 : Types d’horloges opérationnelles dans différents laboratoires nationaux européens : MIKES (Finlande), INRIM (Italie), NPL (Royaume-Unis), LNE-SYRTE (France).

En tant que participant au projet ITOC, le LNE-SYRTE a été fortement impliqué dans :

  • La comparaison des horloges optiques au sein du laboratoire, avec en particulier la mesure directe du rapport de fréquence optique 199Hg/87Sr avec une inexactitude de 1,8×10–16 ;
  • La mise en œuvre d'un moyen de transfert de fréquence à deux voies satellitaire (TWSTFT) large bande. Une unique campagne a été organisée en juin 2015 pour effectuer la plus grande et première comparaison d'horloges optiques à distance, avec des incertitudes de quelques 10-16. Il a été montré que la technique GPS-IPPP, introduite récemment, présente une performance similaire, en stabilité de fréquence, à celle du TWSTFT large bande mais avec un coût opérationnel considérablement réduit ;
  • Des mesures absolues de fréquences optiques au laboratoire : strontium/césium et mercure/césium à la limite d’exactitude des fontaines (2,8×10-16 pour Sr/Cs), et également stromtium/rubidium et mercure/rubidium, à un niveau similaire ;
  • Pilotage du lot de travail du projet « Échelles de temps relativistes et géodésie » ;
  • Campagne de nivellement et GNSS au sein de l'Observatoire de Paris, afin de déterminer, avec la plus grande exactitude possible, les corrections de décalage gravitationnel à appliquer aux horloges atomiques lors de leurs comparaisons locales et distantes, ainsi que pour leur contribution aux échelles de temps internationales ;
  • Modélisation relativiste du transfert de temps-fréquence par fibre optique, avec une exactitude relative inférieure à 10–18 ;
  • Évaluation de la correction relativiste à appliquer aux comparaisons par TWSTFT, en prenant en compte le mouvement résiduel du satellite dans le repère terrestre ;
  • Collaboration étroite avec l’Université de Hanovre (LUH) pour l'élaboration de méthodes et de conventions pour la mesure et la définition des corrections relativistes à appliquer aux horloges atomiques dans le cadre des syntonisations d'horloges et pour la fabrication d'échelles de temps internationales.

La réunion finale du projet européen ITOC a permis de partager les résultats remarquables obtenus dans le cadre de cette collaboration. Elle a eu lieu le 8 avril 2016 à l’University of York (UK) en association avec la conférence EFTF de 2016.

 

Site internet du projet :

http://projects.npl.co.uk/itoc/

Impacts scientifiques et industriels

  • Résultats de comparaisons d’horloges optiques
  • Intégration des horloges optiques dans le calcul des échelles de temps internationales (TAI)
  • Redéfinition de la seconde
  • Contribution à la mission ACES de l’ESA

Publications et communications

MARGOLIS H.S., GODUN R.M., GILL P., JOHNSON L.A.M., SHEMAR S.L., WHIBBERLEY P.B., CALONICO D., LEVI F., LORINI L., PIZZOCARO M., DELVA P., BIZE S., ACHKAR J., DENKER H., TIMMEN L., VOIGT C., FALKE S., PIESTER D., LISDAT C., STERR U., VOGT S., WEYERS S., GERSL J., LINDVALL T. et MERIMAA M., International timescales with optical clocks (ITOC)”, Proceedings of the 2013 Joint European Frequency and Time Forum and International Frequency Control Symposium, 2013, 908–911.

GERŠL J., DELVA P. et WOLF P., Relativistic corrections for time and frequency transfer in optical fibres”, Metrologia, 52, 2015, 552–564.

ABGRALL M., CHUPIN B., DE SARLO L., GUÉNA J., LAURENT P., LE COQ Y., LE TARGAT R., LODEWYCK J., LOURS M., ROSENBUSCH P., ROVERA G. D. ET BIZE S., Atomic fountains and optical clocks at SYRTE: Status and perspectives”, Comptes Rendus de Physique, 16, 461–470, 2015.

DE SARLO L., FAVIER M., TYUMENEV R. AND BIZE S., A mercury optical lattice clock at LNE-SYRTE", Journal of Physics: Conference Series, 723, 2016, 012017.

LISDAT C., GROSCHE G., QUINTIN N., SHI C., RAUPACH S.M.F., GREBING C., NICOLODI D., STEFANI F., AL-MASOUDI A., DÔRSCHER S., HÄFNER S., ROBYR J.-L., CHIODO N., BILICKI S., BOOKJANS E., KOCZWARA A., KOKE S., KUHL A., WIOTTA F., MEYNADIER F., CAMISARD E., ABGRALL M., LOURS M., LEGERO T., SCHNATZ H., STERR U., DENKER H., CHARDONNET C., LE COQ Y., SANTARELLI G., AMY-KLEIN A., LE TARGAT R., LODEWYCK J., LOPEZ O. et POTTIE P.-E., A clock network for geodesy and fundamental science, 2015, arXiv :1511.07735.

TYUMENEV R., FAVIER M., BILICKI S., BOOKJANS E., LE TARGAT R., LODEWYCK J., NICOLODI D., LE COQ Y., ABGRALL M., GUÉNA J., DE SARLO L. et BIZE S., “Comparing a mercury optical lattice clock with microwave and optical frequency standards”, 2016, arXiv : 1603.02026.

LODEWYCK J., BILICKI S., BOOKJANS E., ROBYR J.-L., SHI C., VALLET G., LE TARGAT R., NICOLODI D., LE COQ Y., GUÉNA J., ABGRALL M., ROSENBUSCH P. et BIZE S., “Optical to microwave clock frequency ratios with a nearly continuous strontium optical lattice clock”, 2016, arXiv : 1605.03878.

Partenaires

  • NPL (UK),
  • CMI (CZ),
  • INRIM (IT), 
  • VTT (FI),
  • PTB (DE),
  • LUH (DE).

MIGA (Matter wave - laser based Interferometer Gravitation Antenna ou antenne MIGA) est une infrastructure en cours de construction pour l'observation du champ gravitationnel de la Terre par la mesure des déformations de l'espace-temps et de la gravitation. Cette infrastructure utilise une nouvelle approche pour la mesure de ces phénomènes (variation locale de la gravité, modification de l’espace-temps), sur la base de l’interférométrie atomique et les atomes froids.

Objectifs

Réalisation d’un interféromètre de très grande taille pour détecter les ondes gravitationnelles

Résumé et premiers résultats

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Vue d'artiste illustrant des ondes gravitationnelles © P. WOOTON/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Le projet MIGA a été sélectionné comme EQUIPEX en décembre 2011. Il s’agit d’un financement spécifique attribué dans le cadre du programme « Investissements d’avenir » du Ministère en charge de la Recherche de l’État français. Ce projet, coordonné par le laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences de l’Institut d’Optique à Bordeaux (LP2N), implique 15 laboratoires de recherché en France et 3 industriels, tous experts en physique atomique, optique, géophysique, hydrologie ou instrumentation. Cet équipement sera installé dans le Laboratoire souterrain à bas bruit (LSBB) situé à Rustrel (Vaucluse, France.

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Schéma de conception de l'antenne MIGA.

Cet équipement permettra d’étudier, avec une nouvelle approche, les fluctuations de gravité et les mesures de déformations de l’espace par les ondes gravitationnelles dans une gamme de fréquences du hertz au millihertz et avec une précision inégalée. Il porte donc à la fois sur des problématiques de géophysique et de physique fondamentale. MIGA constitue une étape sans précédent dans la compréhension des phénomènes géophysiques et permettra à terme d'améliorer les détecteurs d'ondes gravitationnelles. Les résultats de recherche trouveront également des applications pour la surveillance de l'environnement en améliorant les prédictions des aléas sismiques.

L’antenne MIGA est constituée d’une chaîne de trois interféromètres atomiques distribués le long d’un unique chemin optique de 250 m. Le faisceau laser utilisé pour réaliser l’impulsion laser de l’interféromètre à onde de matière est également asservi sur une cavité résonnante. Chaque interféromètre atomique mesure l’accélération locale ressentie par les atomes par rapport à la cavité miroir. Une mesure différentielle entre les interféromètres atomiques permet de s’affranchir de la contribution des miroirs dans les mesures de gradient de gravité, courbure de gravité ou d’autres mesures de plus hauts moments.

Le LNE-SYRTE intervient dans ce projet, piloté par le LP2N (Bordeaux), pour concevoir et réaliser les trois interféromètres atomiques, exploiter les résultats et mesurer la gravité locale et les vibrations du site de Rustrel.

Publications et communications

RIOU I., MIELEC N., LEFÈVRE G., PREVEDELLI M., LANDRAGIN A., BOUYER P., BERTOLDI A., GEIGER R. et CANUEL B., “A marginally stable optical resonator for enhanced atom interferometry”, J. Phys. B Atomic Molecular and Optical Physics, 50, 2017, 155002.

SAVOIE D., ALTORIO M., FANG B., DUTTA I., VENON B., GARRIDO ALZAR C.L., GEIGER R. et LANDRAGIN A., “High-sensitivity cold-atom gyroscope with real-time vibration compensation”, EFTF-IFCS joint meeting 2017, Besançon, France, 10-13 juillet 2017.

SAVOIE D., ALTORIO M., FANG B., DUTTA I., VENON B., GARRIDO ALZAR C.L., GEIGER R. et LANDRAGIN A., “Continuous cold atom gyroscope with 1 nrad·s-1 rotation stability”, 24e Congrès général de la SFP, Orsay, France, 3-7 juillet 2017.

SAPAM R., MIELEC N., RIOU I., CANUEL B., HOLLEVILLE D., FANG B., LANDRAGIN A. et GEIGER R., “A Large Mode Optical Resonator for Enhanced Atom Interferometry”, European Frequency and Time Forum and International Frequency Control Symposium (EFTF-IFCS), Besancon, France, 10-13 juillet 2017.

GEIGER R., “Future gravitational wave detectors based on atom interferometry. An overview of gravitational waves theory, sources and detection”, World Scientific. 2017, Éditeur scientifique : Gerard Auger (Université Paris Diderot ó Paris 7, France), Eric Plagnol (Université Paris Diderot ó Paris 7, France).

CANUEL B., PELISSON S., AMAND L., BERTOLDI A., CORMIER E., FANG B., GAFFET S., GEIGER R., HARMS J., HOLLEVILLE D., LANDRAGIN A., LEFÈVRE G., LHERMITE J., MIELEC N., PREVEDELLI M., RIOU I. et BOUYER P., “MIGA : Combining laser and matter wave interferometry for mass distribution monitoring and advanced geodesy”, Proceedings of SPIE Photonics Europe conference, Brussels, Belgium, 3-7 avril 2016.

CHAIBI W., GEIGER R., CANUEL B., BERTOLDI A., LANDRAGIN A. et BOUYER P., “LOW FREQUENCY gravitational wave detection with ground-based atom interferometer arrays”, Phys. Rev. D, 93, 2016, 021101.

Impacts scientifiques et industriels

  • Avancées dans les recherches en interférométrie atomique,
  • Détection des ondes gravitationnelles,
  • Meilleure prédiction des séismes sur Terre.

Partenaires

  • LP2N,
  • LSBB,
  • ARTEMIS,
  • CELIA,
  • LKB,
  • APC,
  • GEOAZUR,
  • GSRC,
  • EMMAH,
  • IPRA,
  • IDES,
  • LEAT,
  • Geosciences Montpellier,
  • IPGS,
  • ALPHANOV,
  • MUQUANS,
  • SOLETANCHE BACHY TUNNELS

La métrologie du temps et des fréquences est en pleine révolution du fait du développement de la métrologie des fréquences optiques permettant des améliorations de plusieurs ordres de grandeurs, tant pour les références que pour les méthodes de comparaisons. Cette révolution conduira à une redéfinition de la seconde du Système international d'unités (SI) et au développement de nouvelles méthodes de dissémination associées. Elle impactera des infrastructures et services cruciaux pour la science et la société, notamment les systèmes de navigation par satellites (GPS, GALILEO, etc.), les réseaux de télécommunications, la dissémination de références de temps certifiées et sécurisées.

Objectifs

Développement et étude d'une horloge optique ultra précise à atomes neutres de mercure refroidis par laser répondant aux évolutions actuelles du domaine de la métrologie du temps et des fréquences. L'objectif visé est d'obtenir des exactitudes proches de 10-17 et même 10-18 qui semble être un objectif crédible compte-tenu des nombreux travaux déjà réalisés sur les horloges à réseau optique,

Contribution à une nouvelle définition de la seconde du SI.

Résumé et résultats

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Ce projet de développement d’une horloge optique ultra précise de nouvelle génération a été entrepris en 2005 au LNE-SYRTE. Si le choix d'utiliser des atomes de mercure pour construire un étalon de fréquence optique de très grande exactitude présente plusieurs avantages, un certain nombre de défis techniques sont à vaincre. Ils sont essentiellement liés à la conception et à la mise en œuvre de sources laser dans le domaine UV du spectre électromagnétique. Parmi les avantages, la possibilité de mettre en œuvre la méthode du réseau optique permettant l’interrogation simultanée de plusieurs milliers d’atomes tout en s’affranchissant des effets de mouvement et d’interaction entre eux, est un gage pour l'obtention d'une très grande exactitude.

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SIB-TF-02_Fig2

Au commencement du projet, le refroidissement par laser n'avait jamais été mis en oeuvre pour des atomes de mercure neutres. C'est pourquoi l'équipe a du lever plusieurs verrous technologiques et a démontré, pour la première fois, la faisabilité du refroidissement par laser et du piégeage optique de plusieurs isotopes du mercure. Finalement l’isotope 199 du mercure a été retenu pour construire une horloge optique. Le LNE-SYRTE a démontré qu'une telle horloge atomique optique était capable d’atteindre une exactitude de 1,7×10-16, résultat confirmé par la comparaison avec d’autres horloges atomiques.

En 2017, le laboratoire a mesuré le déplacement de fréquence induit par le réseau optique lui permettant de mettre à jour le bilan d'incertitude de son horloge à atomes de mercure et d'annoncer l'approche de 10-17.

De plus, le LNE-SYRTE a participé à une comparaison internationale par lien optique fibré, lui permettant d'évaluer, à cette occasion, le rapport de fréquence entre ses deux horloges optiques, à atomes de mercure et de strontium, et de comparer la fréquence de l'horloge mercure à celle du PTB (Allemagne).

C’est grâce à ces comparaisons que l’horloge mercure contribue activement à la « révolution optique » de la métrologie du temps et des fréquences en établissant, conformément aux recommandations du CIPM, une liste de valeurs de référence de rapports de fréquences qui préparent la redéfinition de la seconde du SI.

A travers ce projet, l’horloge mercure du LNE-SYRTE a atteint le niveau de fiabilité et de performance qui lui permettra, par son positionnement unique en Europe, de donner une contribution hautement significative aux campagnes de comparaisons internationales par lien optique fibré.

 

Impacts scientifiques et industriels

  • Ouverture vers une nouvelle voie très prometteuse pour la réalisation d'horloges ultra précises ouvrant la perspective des exactitudes de l'ordre de quelques 10-18 ;
  • Contribution à la redéfinition des unités SI au sein de la communauté internationale de métrologie ;
  • Contribution au développement de technologies nécessaires à la construction des horloges optiques qui constituent un moteur pour l’innovation dans le domaine des lasers, de l’électronique à bas bruit, des fibres optiques et de l’instrumentation fondée sur les atomes froids. 

Publications et communications

BIZE S., « Lasers ultrastables et horloges optiques », La Lettre de l'Académie des Sciences, 35/36, 2016, 50-53.

BIZE S. et al., « Horloge à réseau optique à atomes de mercure », Revue française de métrologie, 40, 2015, 13-31.

ABGRALL M. et al., « Atomic fountains and optical clocks at SYRTE: Status and perspectives », C. R. Physique 16, 2015, 461.

MCFERRAN J.J. et al., “Statistical uncertainty of 2.5 × 10-16 for the 199Hg 1S0-3P0 clock transition against a primary frequency standard ”, Physical Review A 89, 2014, 043432, DOI: 10.1103/PhysRevA.89.043432

MCFERRAN J.J. et al., “Erratum : Neutral atom frequency reference in the deep ultraviolet with a fractional uncertainty = 5.7 x 10-15 ”, Physical Review Letters 115, 2015, 219901, DOI: 10.1103/PhysRevLett.115.219901

MCFERRAN J.J. et al., "Neutral atom frequency reference in the deep ultraviolet with a fractional uncertainty = 5.7x10-15 ", Physical Review Letters 108, 183004 (2012), DOI: 10.1103/PhysRevLett.108.183004

MCFERRAN J.J. et al., "Laser locking to the 199Hg 1S0-3P0 clock transition with 5.4x10-15 fractional frequency instability", Optics Letters 37, 2012, 3477, DOI: 10.1364/OL.37.003477

MEJRI S. et al., "Ultraviolet laser spectroscopy of neutral mercury in a one-dimensional optical lattice", Physical Review A 84, 2011, 032507, DOI: 10.1103/PhysRevA.84.032507

YI L. et al., "Optical lattice trapping of 199Hg and determination of the magic wavelength for the ultraviolet 1S0-3P0 clock transition", Physical Review Letters 106, 2011, 073005, DOI: 10.1103/PhysRevLett.106.073005

DAWKINS S.T. et al., "An Ultra-Stable Referenced Interrogation System in the Deep Ultraviolet for a Mercury Optical Lattice Clock", Applied Physics B: Lasers and Optics 99, 2010, 41-46, DOI: http://dx.doi.org/10.1007/s00340-009-3830

MCFERRAN J. J. et al., "Sub-Doppler cooling of fermionic Hg isotopes in a magneto-optical trap", Optics Letters 35, 2010, 3078, DOI: 10.1364/OL.35.003078

MILLO J. et al., "Ultrastable lasers based on vibration insensitive cavities", Phys. Rev. A 79, 2009, 053829, DOI: 10.1103/PhysRevA.79.053829

PETERSEN M. et al., "Doppler-Free Spectroscopy of the 1S0-3P0 Optical Clock Transition in Laser-Cooled Fermionic Isotopes of Neutral Mercury", Physical Review Letters 101, 2008, 183004, DOI: 10.1103/PhysRevLett.101.183004

DE SARLO L. et al., “A mercury optical lattice clock at LNE-SYRTE”, Frequency Standard and Metrology : Symposium, 8. Potsdam, Germany, 2015

MEJRI S. et al., ”Towards an optical lattice clock based on mercury: loading of a dipole trap”, European Frequency and Time Forum : Proceedings ,Noordwijk, The Netherlands, 2010.

PETERSEN M. et al., “Magneto-optical trap of neutral mercury for an optical lattice clock”, IEEE International Frequency Control Symposium and European Frequency and Time Forum:Proceedings of the joint meeting, 451-454, Toulouse, France, 2008, DOI: 10.1109/FREQ.2008.4623038

BIZE S. et al., “Clock tests of space−time variation of fundamental constants”, Rencontres de Moriond on Gravitation: 100 years after GR : Conference , La Thuile, Italie, mars 2015

BIZE S. et al., “Optical lattice clocks and applications”, Quantum Manipulation of Atoms and Photons : Workshop, Orsay, France, 27 septembre 2013.

TYUMENEV R. et al., “Mercury optical lattice clock at LNE-SYRTE”, Modern Problems in Laser Physics : International Symposium, 6. Novosibirsk, Russia, 25 août 2013.

BIZE S., “Optical frequency standards based on trapped neutral atoms”, Optical Frequency Standards: Workshop NICT, Koganei, Tokyo area, 7 février 2013.

BIZE S. et al., “Strontium and Mercury Optical Lattice Clocks at LNE-SYRTE “, Precision Electromagnetic Measurements : Conference, Washington DC, 3 juillet 2012.

BIZE S., “Development of optical lattice clocks at SYRTE”, ESA Optical Atomic Frequency Standards and Clocks : International workshop , 4. Trani, Italie, 25 octobre 2011.

BIZE S. et al., ”Fundamental Physics Tests using the LNE-SYRTE Clock Ensemble », Rencontres de Moriond and GPhyS colloquium, La Thuile, Italie, 25 mars 2011.

MCFERRAN J.J , MEJRI S.,  YI L., LE COQ Y. AND BIZE S., “Optical Lattice Clock with Neutral Mercury”, URSI General Assembly and Scientific Symposium, Istanbul, Turkey, August 19th, 2011 

MCFERRAN J.J. et al., « Optical Lattice Clock with Neutral Mercury“, Quantum Metrology with Photons and Atoms: Workshop , Torun, Poland, 17 septembre 2011.

BIZE S. et al., “Towards a Mercury Optical Lattice Clock”, Atoms Molecules and Photons : European Conference , Salamanca, Spain, 2010.

BIZE S. et al., ”Testing the stability of fundamental constants using LNE-SYRTE clock ensemble”, Precision Physics of Simple Atomic Systems : Conference , Les Houches, France, 2010.

MEJRI S. et al., “Toward a Mercury Optical Lattice Clock”, ESA Optical Atomic Frequency Standards and Clocks : International workshop, 3. Frascati, Italie, 2009.

MEJRI S. et al., “Toward a Mercury Optical Lattice Clock”, Ultracold Group II Atoms : Quantum Metrology and Information : Workshop, University of Maryland, USA, 2009.

TYUMENEV R., “Mercury lattice clock: from the Lamb-Dicke spectroscopy to stable clock operation.”, Thèse de doctorat en physique, Université Paris 6, 2015.

MEJRI S., « Horloge à réseau optique à atomes de mercure neutre : Détermination de la longueur d’onde magique. », Thèse de doctorat en physique, Université Paris 6, 2012

PETERSEN M., “Laser-cooling of Neutral mercury and Laser-spectroscopy of the 1S0-3P0 optical clock transition”, Thèse de doctorat en physique, Université Paris 6 , 2009.

 

En 2001, la métrologie française a décidé de développer une expérience de balance de Kibble (anciennement appelée balance du watt) afin de contribuer à l'effort international pour une future révision de la définition du kilogramme, qui serait alors explicitement défini à partir de la valeur de la constante de Planck. A cette époque il était déjà prévu que la redéfinition devait se produire dans le cadre d'une révision globale des définitions des sept unités de base du SI à partir des constantes de la physique.

Objectifs

Détermination de la valeur de la constante de Planck avec une incertitude suffisamment faible pour contribuer à une nouvelle définition de l’unité de masse

Mettre en œuvre une balance de Kibble permettant de disséminer l’unité de masse suite à sa redéfinition

Résumé et premiers résultats

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Vue schématique de la balance de Kibble du LNE
Vue schématique de la balance du LNE

Une balance de Kibble a été réalisée au LNE jusqu’en 2012 au cours d’un précédent projet. A cette date un nouveau projet a été initié avec pour objectif de déterminer la valeur numérique de la constante de Planck.

La balance de Kibble de la métrologie française est située à l'intérieur d'une salle blanche de classe 1 000 avec une température et une humidité contrôlées (20 °C ± 0,1 °C et 50 % ± 5 %). Elle est positionnée au centre d'un bloc de béton isolé de la fondation du bâtiment. L'expérience est logée dans une enceinte cylindrique en aluminium de 1,3 m de diamètre et de 2 m de haut.

 

Les principaux éléments mécaniques constituant la balance du laboratoire sont les suivants :

  • Un étage de translation actionné par un moteur pas à pas. Pendant la phase dynamique, le comparateur de force est déplacé afin d'éviter d'utiliser son balancier comme élément générant le mouvement.
  • Un fléau à trois pivots flexibles avec deux bras symétriques de 100 mm de longueur.
  • Une masse de tare à l’extrémité d’un des bras et à l’autre extrémité du second bras un système de cardan recevant une bobine électrique et la masse à mesurer sur un même axe vertical.
  • Un circuit magnétique à symétrie axiale composé de soixante aimants permanents samarium cobalt Sm2Co17 générant un champ d'induction magnétique conçu pour recevoir une bobine électrique.
  • Un échangeur de masse pour amener la masse étalon sur le plateau de pesée pendant la phase statique et pour la soulever si nécessaire. De cette manière, la masse est retirée pendant la phase dynamique.
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Vue d'ensemble de la balance de Kibble du LNE

Un laboratoire de gravimétrie a été développé dans une salle mitoyenne à la balance de Kibble. La valeur absolue de l’accélération de la pesanteur g est tout d’abord mesurée en un point particulier de ce laboratoire. La mesure repose sur une expérience d’interférométrie atomique utilisant des atomes froids de rubidium-87. Le gravimètre ainsi développé a été comparé régulièrement avec d’autres gravimètres absolus, en particulier dans des comparaisons internationales. La valeur absolue de g est déterminée par ce gravimètre avec une incertitude type relative de 4,3 × 10–9. Ensuite cette valeur est transférée au centre de la masse à mesurer au moyen d’une cartographie des laboratoires et en tenant compte de différentes corrections, notamment celles liées à la balance.

Le laboratoire a fait plusieurs déterminations de la valeur numérique de la constante de Planck. La première date de 2012. L’incertitude type relative était de 2×10–5. L’objectif était de démontrer la possibilité, pour le dispositif expérimental, de décrire les enchaînements nécessaires à la réalisation des phases statiques et dynamiques. La deuxième détermination a été réalisée en 2014. L’incertitude type relative était de 3,1×10–7. Les mesures avaient été réalisées dans l’air avec une masse de 500 g en Alacrite XSH. La troisième détermination a été réalisée en 2016. L’incertitude type relative était de 1,4×10–7. Les mesures avaient été réalisées dans l’air avec une masse en platine iridié de 500 g et dans le cadre d’une étude pilote du CCM. La quatrième détermination a été effectuée en 2017. L’incertitude type relative était de 5,7×10–8. Les mesures ont été réalisées dans l’air avec une masse en iridium de 500 g. A ce stade les composantes principales de l’incertitude sont le bruit de l’expérience et l’incertitude sur la mesure de la vitesse de la bobine (qui est dû au fonctionnement de la balance dans l’air).

 

Récapitulatif des déterminations publiées de la valeur numérique de h par la métrologie française :

 

Expérience

h × 1034

(m2·kg·s–1)

ur

LNE 1 (2014)

6,626 068 8

3,1×10–7

LNE 2 (2016)

6,626 071 33

1,4×10–7

LNE 3 (2017)

6,626 070 41

5,7×10–8

 

Impacts scientifiques et industriels

  • SI
  • Mise en pratique de la définition du kilogramme

Publications et communications

 

THOMAS M., ZIANE D., PINOT P., KARCHER R., IMANALIEV A., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., PIQUEMAL F. et  P. ESPEL, « A determination of the Planck constant using the LNE Kibble balance in air”, Metrologia, 54, 2017, 468–480.

THOMAS M., ESPEL P., ZIANE D., PIQUEMAL F., PINOT P., JUNCAR P., SILVESTRI Z., PLIMMER M., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., BEAUDOUX F., OTAL P., BENTOUATI D., BRUNET F., JEANJACQUOT P., LEFEBVRE M., MADEC T., MAHE E, BARATAULT E., CHALAIN P., « Le rôle de la métrologie française dans la dissémination du kilogramme après sa redefinition », Revue Française de métrologie,  43-3, 2016, 49-57 DOI: 10.1051/rfm/2016015

CHENG B., GILLOT P., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Coherent population trapping in a Raman atom gravimeter”, Phys. Review. A 93, 2016, 063621.

PINOT P., BEAUDOUX F., BENTOUATI D., ESPEL P., MADEC T., THOMAS M., SILVESTRI Z., ZIANE D. et PIQUEMAL F., “Present and future mass standards for the LNE watt balance and the future dissemination of the mass unit in France”, Metrologia, 53 , 2016, 1139–1153.

PINOT P., ESPEL P., LIU Y., THOMAS M., ZIANE D., PALACIOS-RESTREPO M.-A., ET PIQUEMAL F., “Static phase improvements in the LNE watt balance”, Review of Scientific Instruments, 87, 2016 , 105113, DOI: 10.1063/1.4964293

THOMAS M., ESPEL P., ZIANE D., PINOT P., JUNCAR P., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., PIQUEMAL F. et GENEVÈS G., “First determination of the Planck constant using the LNE watt balance”, Metrologia, 52, 2015, 433-443, DOI: 10.1088/0026-1394/52/2/433.

GILLOT P., CHENG B., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Limits to the symmetry of a Mach Zehnder type atom interferometer”, Phys. Review. A 93, 2016, 013609.

CHENG B., GILLOT P., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Influence of chirping the Raman lasers in an atom gravimeter: Phase shifts due to Raman light shift and to the finite speed of light”, Physical Review A, 92, 2015, DOI: 10.1103/PhysRevA.92.063617.

THOMAS M., ESPEL P., BRIAND Y., GENEVÈS G., BIELSA F., PINOT P., JUNCAR P. et PIQUEMAL F., “Minimization of the coil movement of the LNE watt balance during weighing mode and estimation of parasitic forces and torques involved”, Metrologia, 51, 2014, S54, DOI: 10.1088/0026-1394/51/2/S54.

PINOT P. et GENEVÈS G., “Characterization of flexure hinges for the French watt balance experiment”, EPJ Web of Conferences, 77, 2014, 5, DOI: 10.1051/epjconf/20147700005.

MERLET S., VOLODIMER L., LOURS M., PEREIRA DOS SANTOS F., “A simple laser system for atom interferometry”, Appl. Phys. B, 117, 2014, 749-754.

JIANG Z., PALINKAS V., FRANCIS O., MERLET S. et al., “Accurate gravimetry at the BIPM Watt balance site”, Earth on the Edge: Science for a Sustainable Planet, Springer-Verlag Berlin Heidelberg, 139, 2014, 371-376.

GILLOT P., FRANCIS O., LANDRAGIN A., PEREIRA DOS SANTOS F. et MERLET S., “Stability comparison of two absolute gravi-meters: optical versus atomic interferometers”, Metrologia 51, 5, 2014, L15-L17, DOI: 10.1088/0026-1394/51/5/L15

FARAH T., GILLOT P., CHENG B., LANDRAGIN A., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Effective velocity distribution in an atom gravimeter: Effect of the convolution with the response of the detection”, Phys. Rev. A, 90, 2014, DOI: 10.1103/PhysRevA.90.023606.

LAUTIER J., VOLODIMER L., HARDIN T., MERLET S., LOURS M., PEREIRA DOS SANTOS F.et LANDRAGIN A., "Hybridizing matter-wave and classical accelerometers", Appl. Phys. Lett, 105, 2014, 144102

FARAH T., GUERLIN C., LANDRAGIN A., BOUYER PH., GAFFET S., PEREIRA DOS SANTOS F. et MERLET S., “Underground operation at best sensitivity of the mobile LNE-SYRTE Cold Atom Gravimeter”, Gyroscopy and Navigation 5, 2014, 266-274, DOI: 10.1134/S2075108714040051.

MERLET S., GILLOT P., FARAH T., BODART Q., LE GOUËT J., CHEINET P., GUERLIN C., LOUCHET-CHAUVET A, MALOSSI. N., KOPAEV A., FRANCIS O., D'AGOSTINO G., DIAMENT M., GENEVES G., CLAIRON A., LANDRAGIN A. et PEREIRA DOS SANTOS F., « Détermination de l'accélération de la pesanteur pour la balance du watt du LNE », Revue française de métrologie, 36, 4, 2014, 11-27, DOI: 10.1051/rfm/2014013.

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Gravimétrie au SYRTE : https://syrte.obspm.fr/spip/science/iaci/projets/gravimetre/article/gravimetrie